Les entreprises françaises s’endettent à nouveau, et privilégient le crédit bancaire, selon les dernières statistiques de la Banque de France. Alors que leur dette nette de trésorerie n’avait augmenté que de 27,5 milliards d’euros en 2021, elle a progressé de 11,7 milliards durant le premier trimestre et surtout de 14,2 milliards au cours du seul mois d’avril. Ce mouvement s’explique à la fois par la baisse de leur trésorerie (-8,4 milliards sur les quatre premiers mois de l’année) et l’augmentation de leur dette brute, de 17,5 milliards. Cet endettement est porté uniquement par le crédit bancaire, dont le montant global croît de 26,8 milliards sur les quatre premiers mois de 2022. A l’inverse, l’endettement obligataire diminue de 9,1 milliards d’euros sur la même période. Les crédits de trésorerie accordés par les banques, dont le montant avait constamment reflué en 2021, après les PGE accordés en 2020, augmentent à nouveau (+7,9 milliards d’euros sur les quatre premiers mois de l’année). Mais l’encours qui progresse le plus est celui des prêts à l’investissement, en hausse de 19,4 milliards entre janvier et avril, contre +45 milliards sur l’ensemble de l’année 2021