Le marché des fusions-acquisitions a connu un recul inédit de son activité en 2023, atteignant son niveau le plus bas depuis dix ans.
L’année 2023 a été marquée par un recul inédit des activités de fusions-acquisitions (M&A) en France, selon une étude du cabinet international Herbert Smith Freehills. Le marché a atteint son niveau le plus bas depuis dix ans, avec une chute des transactions de 29 % tant en termes de volume (1 327 transactions) que de valeur (43 397 millions d’euros). Ce recul des opérations de M&A en France s’inscrit dans un contexte européen global d’incertitude économique, ce qui pousse les acheteurs à adopter des stratégies plus prudentes. Le nombre moyen de candidats au rachat par transaction a ainsi reculé, ce qui laisse plus de temps aux acheteurs pour se renseigner de manière approfondie sur leurs cibles. Les investisseurs accordent aussi plus d’importance aux critères ESG, afin de minimiser les risques réputationnels. La plus grande exigence des acheteurs se heurte toutefois aux attentes toujours élevées des vendeurs en matière de valorisation. Certaines entreprises se sont adaptées en ayant recours à des modes de transaction alternatifs tels que le spin-off (scission avec distribution de titres), le carve-out (détourage d’activité) ou la joint-venture. En 2023, l’activité de M&A en France s’est réorientée vers les transactions de plus petite taille (small cap & mid cap). Pour l’ensemble de l’Europe, les secteurs de l’industrie et des produits chimiques, mais également de la technologie, des médias et des télécommunications (TMT) resteront des moteurs clés de l’activité de M&A en 2024, selon l’étude.