Après avoir enregistré deux années exceptionnelles en 2021 et 2022, le marché des fusions-acquisitions (M&A) aura été moins porteur en 2023. Selon une étude du cabinet PwC France et Maghreb, les quelque 55 000 transactions enregistrées dans le monde ont représenté une baisse de 6 % par rapport à 2022 et de 17 % par rapport à 2021. Le recul a été plus marqué en France (-30 %).

De plus, le montant en valeur des transactions a diminué de moitié dans le monde en deux ans, pour atteindre 2 500 milliards de dollars. La taille moyenne des deals est passée de 79 millions de dollars en 2021 à 46 millions de dollars en 2023, tandis que, en France, elle a chuté de 50 millions de dollars à 32 millions de dollars.

L’année 2024 pourrait toutefois marquer un rebond. Le M&A reste en effet un outil d’accélération de la transformation des entreprises, notamment sur des sujets comme la supply chain. « L’industrie automobile est un exemple significatif : les grands groupes remontent la chaîne de valeur en achetant des actifs dans des secteurs en amont, comme l’extraction minière, principalement pour sécuriser l’approvisionnement en métaux rares pour les batteries des véhicules électriques », commente Stéphane Salustro, associé responsable des activités deals chez PwC France & Maghreb.