En 2024, le marché mondial des fusions-acquisitions (M&A) a été marqué par la réduction du volume des opérations, selon l’étude Global M&A Industry Trends que vient de publier le cabinet de conseil et d’audit PwC France et Maghreb. En effet, les volumes ont chuté de 18 % par rapport à l’année précédente, tandis que la valeur des transactions augmentait de 5 % sur la même période. Le marché mondial des fusions-acquisitions a donc été soutenu par les méga-deals (72 dossiers en 2024), c’est-à-dire les opérations de plus de 5 milliards d’euros. Cette tendance s’est notamment traduite dans les secteurs du divertissement, des médias, de l’aérospatial et de la défense, ainsi que celui des services financiers. La taille moyenne des transactions M&A a augmenté de 11 % en 2024 pour atteindre 146 millions de dollars. De son côté, la France a certes maintenu son activité de M&A en termes de valeur avec 60,3 milliards de dollars en 2024 (soit +1 % par rapport à 2023), mais son volume d’activité s’est effondré de 29 % par rapport à l’année précédente, avec seulement 1 326 transactions, en raison du recul des méga-deals conclus par des investisseurs anglo-saxons. En effet, dans une autre étude récente, le cabinet d’avocats Herbert Smith Freehills rappelle qu’en 2024 l’évolution réglementaire sur le contrôle des investissements étrangers a fortement influencé les stratégies de M&A en Europe. Les entreprises européennes ont ainsi dû mener des processus de due diligence plus complexes, des structurations plus sophistiquées avec des conditions suspensives renforcées. Mais l’Europe devrait voir une recrudescence des transactions transfrontalières en 2025, notamment portées par l’harmonisation réglementaire. Sur le marché français, l’activité M&A pourrait ainsi bénéficier de la baisse des taux d’intérêt et des opportunités liées aux restructurations.