Depuis que les Britanniques ont dit « oui » au Brexit le 23 juin 2016, environ 8•000 salariés du secteur financier, selon les derniers chiffres du cabinet EY, ont quitté Londres pour s’installer, la plupart du temps, dans une autre grande place européenne. Une aubaine pour Paris, dont l’attractivité ne se dément pas : la capitale française a récupéré près de 2 800 emplois, soit plus d’un tiers des délocalisations, les autres financiers ayant jeté leur dévolu sur Francfort (1 800 emplois) ou Dublin (1 200 emplois), notamment.
Ce regain d’attractivité envers la France est notamment porté par l’ambition de plusieurs banques étrangères souhaitant poursuivre leur déploiement dans l’Hexagone, à l’image de Barclays, qui prévoit d’augmenter ses effectifs parisiens de 200 personnes d’ici trois ans. De la même manière, Morgan Stanley poursuit ses investissements en France et projette de créer 200 nouveaux postes à Paris d’ici 2025, ce qui portera ses effectifs français à 500 salariés. La banque américaine prend ainsi un chemin similaire à ses homologues JP Morgan et Bank of America, dont le nombre de salariés présents sur le territoire a été respectivement multiplié par trois et par sept depuis le Brexit.