Près de deux ans après avoir procédé à une augmentation de capital d’un milliard d’euros, PSA Peugeot Citroën s’apprête de nouveau à solliciter les investisseurs actions. Outre l’annonce, mercredi dernier, d’une opération réservée à l’Etat français et au constructeur chinois Dongfeng, à hauteur de 1,05 milliard d’euros, le groupe automobile prévoit en effet d’émettre 1,95 milliard d’euros de titres nouveaux. Cette augmentation de capital, dont les modalités seront précisées d’ici mars, sera réalisée – sous réserve de l’accord des actionnaires actuels – avec un maintien du droit préférentiel de souscription. Il s’agira de la plus importante émission d’actions en France depuis celle de… PSA, en mars 2012. Malgré les difficultés de la société, marquées par une nouvelle perte en 2013 et par un free cash flow opérationnel négatif, les spécialistes des marchés actions se montrent assez confiants quant à la réussite de cette opération. «Le marché automobile commence à se redresser en Europe, constate un banquier. Pour un investisseur souhaitant jouer le rebond du secteur, l’augmentation de capital de PSA constitue une bonne opportunité pour se positionner.»
Les gérants actions se montreraient d’ores et déjà plutôt intéressés, même s’ils attendent la présentation par PSA, en avril prochain, d’un nouveau plan stratégique pour savoir s’ils souscriront. «Les clients avec lesquels nous discutons apprécient que le groupe n’ait pas indiqué qu’il souhaitait sortir du capital de Faurecia, car, à leurs yeux, cette dernière présente un potentiel de hausse», témoigne un autre banquier. Dans ce contexte, certains spécialistes actions considèrent que la décote des nouveaux titres pourrait avoisiner 30 %, loin de la barre des 40 % généralement atteinte pour des émetteurs en difficulté.