Créé en 1999 par Xavier Niel puis racheté à Mediapost (groupe La Poste) en 2020 par trois associés, Société.com mise sur l’open data, l’ESG et l’intelligence artificielle (IA) pour accélérer sur les données des entreprises. Le spécialiste de l’information légale, administrative et financière a ainsi publié de nouvelles données extra-financières accessibles gratuitement pour ses utilisateurs. « Lors du rachat de Société.com en 2020, nous avons constaté un changement dans les critères pris en compte pour l’évaluation d’une entreprise, indique Guillaume Berthault, CEO de Société.com. Il ne s’agissait plus seulement d’examiner les données légales, administratives et financières mais également les critères extra-financiers. Ce mouvement a été impulsé au départ par les fonds d’investissement, car les investisseurs étaient davantage sensibles aux critères ESG. »
Pour répondre à cette demande croissante, le site diffuse désormais les résultats d’une simulation d’impact extra-financier de plus d’un million d’entreprises françaises à travers un score extra-financier. Ce dernier évalue sur une année la performance d’une entreprise en matière sociale, fiscale et territoriale. De plus, Société.com communique le bilan carbone des entreprises qui l’ont réalisé ainsi qu’une simulation d’impact carbone pour plus de 800 000 sociétés supplémentaires. C’est grâce au rachat en 2023 du spécialiste des données extra-financières IN France que cette nouvelle stratégie tournée vers l’ESG a pu être mise en place. En effet, l’entreprise fournit ainsi les informations extra-financières nécessaires à l’élaboration des différents scores et simulations. Leurs données ont été intégrées à celles déjà disponibles sur le site Internet et permettent aux clients de disposer d’informations plus précises ou d’études détaillées selon leurs besoins.
Pour structurer les données issues de diverses sources, dont les rapports fournis par les entreprises, la plateforme utilise notamment la reconnaissance automatique des caractères (OCR) mais également l’intelligence artificielle, qui permet de vérifier les informations publiées dans les différents registres. « Nous avons agrégé une quinzaine de bases de données que nous avons structurées afin qu’elles soient utilisables par des agents IA, précise Guillaume Berthault. Ensuite, nos filiales, comme IN France ou Impayes.com, une société de recouvrement, les utilisent en fonction de leurs besoins et des produits qu’elles proposent. »
L’entreprise, qui recense les données de plus de 13,5 millions d’entreprises, souhaite également améliorer son analyse du risque de défaillance, aujourd’hui principalement basée sur des données financières. « Il existe de nombreux critères qui pourraient être pris en compte dans l’analyse, comme les dernières publications sur les réseaux sociaux ou les départs de l’entreprise indiqués par les employés présents sur LinkedIn, qui ne peuvent pas être traités sans l’aide de l’IA », estime Guillaume Berthault.
