Dans son deuxième rapport sur les reportings taxonomie des sociétés cotées, l’AMF a salué le travail réalisé par les 31 entreprises étudiées, tout en formulant un certain nombre de remarques.
Le gendarme financier constate d’abord que la grande majorité des entreprises a publié les indicateurs demandés, accompagnés d’informations contextuelles. Ces explications et les données chiffrées sont toutefois hétérogènes et peu comparables d’un émetteur à l’autre.
En outre, d’autres points ont retenu l’attention du régulateur. Le règlement dresse par exemple une liste d’activités « éligibles » à la taxonomie, c’est-à-dire susceptibles de contribuer aux objectifs environnementaux définis par le règlement. A partir de cette dernière, les entreprises sont chargées d’indiquer le taux d’éligibilité de leurs activités à la taxonomie, qui est en moyenne de 37,3 % du chiffre d’affaires (CA) pour les entreprises étudiées. Mais alors qu’un tiers d’entre elles ont identifié de nouvelles activités éligibles en 2023, l’AMF souligne la nécessité d’expliquer l’évolution de ce taux d’une année à l’autre. Ensuite, une partie de ces activités éligibles sont considérées comme « alignées » sur la taxonomie si elles remplissent certains critères. Le taux d’alignement moyen est de 15,3 % du CA cette année, mais l’AMF regrette que la plupart des activités alignées se concentrent sur l’objectif d’atténuation du changement climatique, délaissant de fait l’objectif d’adaptation à ce changement.