La semaine dernière, Technicolor Creative Studios (TCS) a bouclé son introduction sur le compartiment•A d’Euronext Paris. Il s’agit de la première cotation d’une entreprise sur le marché réglementé de la Bourse de Paris depuis celle du spécialiste nantais de l’hydrogène Lhyfe en mai dernier (assortie d’une levée de fonds de 120•millions d’euros), et la troisième seulement cette année. L’opération, un « spin-off » orchestré par le groupe Technicolor, a pris la forme d’une cotation directe sans augmentation de capital. Fixé à 1,95•euro, le prix d’introduction unitaire proposé par Technicolor a permis à TCS de dégager une valorisation d’un peu plus d’un milliard d’euros, soit 11 fois son Ebitda 2021 (le multiple de valorisation moyen des entreprises cotées à la Bourse de Paris était de 12 fois l’Ebitda mi-septembre). Les débuts en Bourse de la société ont été pour le moins chahutés : le premier jour de sa cotation, mardi dernier, le titre TCS a cédé 20 %, avant de regagner 15•points de pourcentage les trois jours suivants. Les investisseurs ont notamment pointé du doigt les incertitudes entourant le profil financier de l’entreprise. Si cette dernière envisage de doubler son Ebitda à environ 160 millions d’euros l’année prochaine, elle se trouve dans le même temps lestée d’une dette de 623•millions d’euros. Elle évolue enfin dans un secteur ultra-concurrentiel confronté à des difficultés de recrutement.