Après un exercice 2023 marqué par une inflation toujours élevée (6,9 %), bien qu’en recul, et une faible croissance (2,6 %), l’année 2024 s’annonce pour le moins indécise. En effet, au-delà des 60 élections nationales susceptibles de perturber l’économie mondiale, les tensions qui s’accentuent en mer Rouge font planer la menace d’une hausse des coûts du transport maritime, qui pourrait pénaliser fortement une industrie manufacturière européenne déjà affaiblie par des coûts de production élevés et une demande extérieure en berne. Outre-Atlantique, les Etats-Unis, jusqu’alors portés par les dépenses des ménages, devraient voir leur activité ralentir, les stocks d’épargne accumulés pendant la pandémie étant désormais bien entamés.
Enfin, l’économie chinoise semble marquer le pas en ce début d’année, après avoir terminé l’exercice 2023 légèrement au-dessus des prévisions de croissance (5,2 %). La croissance mondiale, soutenue aux trois quarts par les pays émergents, devrait donc ralentir à 2,2 %, selon Coface. Par ailleurs, les taux devraient se maintenir à des niveaux élevés tout au long de l’année : les experts estiment que le premier assouplissement monétaire de la BCE n’interviendra pas avant l’été 2024. Dans cet environnement instable, une hausse des défaillances d’entreprises est à prévoir.