Pour refinancer sa ligne de crédit syndiquée de 1 milliard d’euros, Verallia en a obtenu une nouvelle d’un montant presque similaire (1,1 milliard d’euros), intégrant cette fois-ci des critères de performance durable (sustainability linked loan). Dans le détail, l’opération se divise en deux contrats de 550 millions d’euros : un prêt à terme (term loan) et une facilité de crédit renouvelable (RCF : revolving credit facility). « Les deux contrats sont soumis aux mêmes critères de durabilité, explique Pascale Forde Maurice, responsable corporate Europe de l’équipe sustainability banking de Crédit Agricole CIB, qui a agi comme coordinateur ESG de l’opération. Verallia s’est engagé sur trois points•: la réduction de ses émissions de CO2 sur le scope•1 et•2, l’optimisation de la consommation d’eau dans les usines et la promotion de la diversité et de l’inclusion. » Cette opération a été annoncée avant les perquisitions sur deux des sites de l’entreprise productrice de verre dans le cadre d’une enquête pour « harcèlement moral ». A priori, quelle que soit l’issue de l’enquête, la ligne de crédit ne serait pas suspendue. En revanche, lorsqu’une entreprise n’atteint pas ses indicateurs clés de performances (KPI) ESG, un malus sur son taux d’intérêt peut être appliqué par les banques.