La décision du groupe de distribution belge Delhaize de coter son récent placement privé – 105 millions d’euros levés sur 6 ans, à 4,375 % – à Francfort va-t-elle donner des idées à certaines ETI françaises ? Alors que le marché des euro-PP a déjà séduit une soixantaine d’entreprises depuis mi-2012, les banquiers assurent que de nombreuses sociétés familiales étudient actuellement la réalisation d’une telle opération. Toutefois, la plupart d’entre elles se montreraient hésitantes. Une cotation des titres émis est en effet le plus souvent exigée – les investisseurs souhaitent bénéficier d’un minimum de liquidité –, ce qui entraîne la publication d’une documentation dans laquelle figurent les états financiers de l’émetteur. « Pour ces dernières, la Bourse de Francfort présente donc un réel intérêt, constate Fabien Calixte, en charge de l’origination obligataire chez BNP Paribas. En effet, aucun prospectus n’est nécessaire pour une cotation des obligations sur cette place. »