Euroland, des perspectives économiques fragilisées ?
L’inquiétude quant aux perspectives économiques mondiales grandit, avec notamment de nouvelles révisions à la baisse des prévisions de croissance dans les économies émergentes.
Pourtant, la zone euro a semblé rester résistante à la dégradation de son environnement. Certes, comme la BCE, de nombreux observateurs et analystes mettent en avant l’augmentation, depuis quelques mois, des risques que la croissance déçoive cette année. Mais cela ne s’est pas encore traduit par un abaissement significatif des attentes des prévisionnistes. Ainsi, peut-être s’y résoudra-t-elle au mois de mars, mais la BCE n’a pas modifié en décembre sa prévision d’une croissance de 1,7 % du PIB de la zone euro cette année. Les consensus calculés par les agences de presse après interrogation de nombreux économistes exerçant pour la plupart dans des institutions privées sont aussi restés stables ces derniers mois.
Pourtant, la confiance des agents économiques a diminué plus qu’attendu en janvier, illustrant les craintes que la poursuite de la dégradation de l’environnement international finisse par contrarier l’amélioration progressive de la conjoncture en zone euro. Dans l’absolu, le recul des indicateurs de confiance reste néanmoins limité, notamment parce que la demande domestique semble encore solide. De plus, la situation des économies émergentes qui dépendent le plus de la production et de la vente de matières premières, ne constitue pas une surprise. Mais l’hypothèse d’une conjoncture moins favorable aux Etats-Unis gagne des partisans… D’autant que les conséquences financières de la baisse des cours du pétrole, notamment aux Etats-Unis, commencent à inquiéter les investisseurs…
Jean-Louis Mourier occupe la fonction d’économiste chez Aurel BGC, société de courtage qu’il a rejoint en 1998. Titulaire d’un DEA d’économie internationale obtenu à Grenoble, Jean-Louis Mourier exerce la profession d’économiste dans des institutions financières depuis plus de 20 ans. D’abord au sein du groupe Louis-Dreyfus, puis chez Aurel, il suit la conjoncture des pays de l’OCDE, et plus particulièrement de la zone euro, ainsi que de quelques économies émergentes. Il s’intéresse notamment aux politiques monétaires et aux mouvements internationaux de capitaux.