A l’origine du regain de volatilité observé sur les marchés cet été se trouve un retour de l’incertitude, qui se nourrit de nouvelles craintes de ralentissement plus marqué et plus brutal de l’activité économique en Chine. Le dégonflement, inachevé, de la bulle sur les marchés actions de Shanghai et de Shenzen entretien les craintes sur les perspectives économiques chinoises.

Dans ce contexte, l’OCDE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance mondiale et le FMI devrait faire prochainement de même : après être restée stable entre 2012 et 2014, la croissance économique mondiale aura diminué cette année. A en croire Christine Lagarde, plus que par une mauvaise surprise sur les perspectives chinoises, ces révisions à la baisse sont motivées par un impact plus important qu’initialement attendu du ralentissement de l’activité en Chine (qui est avéré) sur les économies émergentes.

Après avoir relevé les prévisions pour la zone euro au premier semestre, les organisations internationales deviennent, comme la BCE, plus prudentes sur le rythme de croissance en Euroland. Les à-coups de la croissance nippone semblent, de plus, laisser les experts de l’OCDE et du FMI perplexes quant à la qualité de la «reprise» à l’œuvre au Japon. Ils semblent également avoir quelques difficultés à appréhender l’état de la conjoncture aux Etats-Unis, leurs dernières révisions semblant résulter, depuis plusieurs trimestres, de l’intégration de «surprises» sur les statistiques les plus récentes. Avec sa décision de la semaine dernière, la Fed consacre ce retour de l’incertitude…