Ce sera un élément clé pour la reprise attendue en 2015 pour deux raisons.

D’abord parce que la hausse de la consommation va accroître la demande interne privée inversant la tendance baissière observée depuis le début de la crise en 2008 et surtout depuis 2011. L’accélération de la consommation donnera une allure plus positive à la croissance de l’activité. La hausse de l’investissement plus tard dans la séquence de reprise complétera le processus.

Ensuite, c’est l’Allemagne qui tire principalement la hausse des dépenses ; c’est important.

La crise avait été caractérisée par des déséquilibres forts entre les pays ayant une demande dynamique et l’Allemagne. Celle-ci, avec une consommation réduite, avait accumulé des excédents considérables. En revanche, les autres pays avaient un déficit extérieur spectaculaire. Les politiques d’austérité avaient réduit ses déficits mais l’Europe manquait dès lors d’une dynamique de demande plus solide. Si l’Allemagne commence à soutenir la demande avec une consommation qui progresse très vite, alors il y a la possibilité de retrouver un meilleur équilibre au sein de la zone.

Le consommateur européen est en train de changer à la hausse la trajectoire de l’économie de la zone euro et le consommateur allemand en est le fer de lance. En dopant la demande allemande, il crée une impulsion qui bénéficiera à tous.