Les résultats préliminaires de septembre des enquêtes auprès des directeurs des achats confirment que la reprise de l’activité économique marque le pas en zone euro. La dégradation de la situation sanitaire a amené les gouvernements de plusieurs pays européens à mettre en place de nouvelles mesures pour tenter d’endiguer l’épidémie. Certes, ils déclarent vouloir éviter de retomber dans les excès du printemps et éviter de provoquer un nouvel arrêt d’une partie de l’activité économique. Mais les mesures susceptibles de freiner l’activité économique se multiplient.

Le secteur des services, notamment à la personne, est particulièrement sensible à la recrudescence de l’épidémie. D’après les enquêtes d’IHS Markit, l’activité s’est même contractée dans les services ces dernières semaines. L’accélération observée dans le secteur manufacturier, très concentrée en Allemagne, a tout juste permis de stabiliser l’activité globale dans le secteur privé.

Ces éléments confirment que, après le fort rebond enregistré grâce à la levée des mesures de confinement dans la deuxième partie du printemps, la dynamique reste faible et que le risque de rechute reste entier dans un contexte de dégradation de la situation épidémique. Le niveau d’activité étant ainsi destiné à rester sensiblement inférieur à celui du début de l’année pour une période prolongée, la dégradation de l’emploi et la multiplication des faillites d’entreprises restent à venir, ce qui engendre un risque de cercle vicieux. Sauf poursuite du soutien des Etats aidés par la BCE…