Les interrogations demeurent sur l’économie française, après la publication d’enquêtes plutôt inquiètes sur l’évolution de l’activité économique en novembre, mais aussi après des données plus favorables sur le marché du travail. Le nombre des inscrits à Pôle emploi s’est en effet réduit en octobre. Deux remarques peuvent être faites.D’abord, la distinction du mois n’est pas anodine. En octobre, les chiffres étaient meilleurs, notamment dans les enquêtes Markit.

C’est au mois de novembre que la dégradation est réellement perceptible.Sur le marché du travail spécifiquement, au regard de l’enquête Markit, il y a une vraie différence entre octobre, où les chefs d’entreprise s’attendaient à une stabilité de l’emploi autour de la fin de l’année, et l’enquête de novembre, où ils indiquent une rupture à la baisse. Compte tenu de la forte cohérence entre l’évolution de l’emploi marchand et cet indicateur, ce n’est pas une bonne nouvelle. Ensuite, l’inquiétude que l’on peut avoir sur le marché du travail vient aussi du fait que les statistiques de Pôle emploi sont devenues très volatiles.

Depuis le printemps, les entrées à Pôle emploi varient de façon très importante d’un mois sur l’autre. En octobre, les entrées étaient faibles, limitant ainsi le nombre total d’inscrits.On ne peut pas donc encore se réjouir d’une sortie rapide de cette crise qui nous paralyse. Ce qui sera important dans les mois à venir est l’évolution effective de l’emploi marchand, puisque l’emploi aidé n’a qu’une incidence temporaire. Pour l’instant, les incertitudes ne sont pas levées et il est encore un peu tôt pour se réjouir.