Les perspectives d’activité en France plafonnent à 1,3 % en 2016, si l’on suit la note de conjoncture de l’Insee. Le FMI prolonge cette tendance en indiquant qu’elle ferait également 1,3 % en 2017. L’objectif de 1,5 % du gouvernement ne sera pas atteint en 2016 et ne le sera probablement pas non plus en 2017.

La dynamique interne manque de vigueur et ne permet pas d’aller au-delà des chiffres présentés. Il est là le vrai dilemme de l’économie française : ne pas pouvoir accélérer et ne pas réussir à aller durablement au-delà de cette marque de 1,3 %.

En 2017, la situation sera encore plus complexe car vont se manifester les effets liés au Brexit. Depuis le 2 octobre, on sait que les Britanniques veulent une sortie rapide (au plus tard en mars 2017) et une indépendance et une souveraineté qui écartent les compromis trop proches avec l’UE. La Norvège et la Suisse ne seront pas le modèle car les Anglais veulent leur indépendance et ne peuvent rentrer dans ce moule. Dès lors la rupture d’activité sera forte et les effets se feront rapidement sentir. Le changement de règles dans les échanges avec l’UE se verront certainement dès 2017, pénalisant les exportations britanniques. Le scénario de récession pourrait alors être le bon. Mais la défiance des investisseurs vis-à-vis du Royaume-Uni se verra encore plus vite car qui ira investir dans un pays en proie à un choc négatif majeur ? Dès le début de 2017, l’impact sera perceptible et les pays de l’UE vont en sentir les effets négatifs. Dans ces conditions, 1,3 % en 2017 pour la France est peut-être optimiste.