Les dernières années, le mode d’intervention des fonds d’infrastructures en termes de contribution au sujet de la transition s’est énormément diversifié.
Les dernières années, le mode d’intervention des fonds d’infrastructures en termes de contribution au sujet de la transition s’est énormément diversifié. « Auparavant, contribuer au financement des infrastructures vertes ou de la transition énergétique, c’était surtout proposer des fonds equity ciblant des actifs de génération d’énergie renouvelable, de l’éolien et du solaire, précise René Kassis, business development partner chez Aquila Capital. Depuis quelques années, le champ sectoriel s’étend vers les nouveaux business de la transition comme l’électrification, la décarbonation, l’efficacité énergétique, etc. Ce nouvel environnement élargit le champ d’intervention des fonds » « Il y a une quinzaine d’années, l’infrastructure n’était pas le cœur de métier des investisseurs institutionnels, précise Olivier Gour, CIO, CNP Assurances de biens et de personnes. Cela a commencé par de l’infrastructure equity, puis la partie transition énergétique s’est vraiment développée il y a cinq ans, ainsi que la dette privée infrastructure. On devrait bientôt voir apparaître des thèmes d’infrastructures de défense. Nous commençons aussi à regarder tout ce qui est biomasse, hydrogène ou encore nucléaire » « Les enjeux de la transition ont fait entrer les infrastructures dans une nouvelle ère et ils sont là pour apporter des solutions innovantes sur tous les défis de la transition, explique Pablo Revuelta, private equity director, Oddo BHF Asset Management. Nous investissons notamment sur le secteur des réseaux et de l’eau, et nous regardons ce qui se passe du côté des biocarburants et des bornes de recharge intelligentes »
Quels rendements pour les fonds d’infrastructures ?
« En equity, nous trouvons aujourd’hui un continuum en termes de risque de rendement, entre 7 % et 10 %, voire, sur les nouvelles thématiques de transition plus risquées, 10 % à 20 %, précise René Kassis. Sur des stratégies de dette, on va pouvoir avoisiner les 5 % sur des dettes seniors et 10 % sur des dettes juniors » « On est rémunéré pour le risque qu’on prend, avec finalement peu de volatilité pour des classes d’actifs equity non cotées », confirme Olivier Gour. « Nous investissons dans des projets avec un profil de risque un peu plus important avec des retours plus élevés, de 15 % à 20 % », indique pour sa part Pablo Revuelta.