Alors que l'année a été marquée par la vigueur de l'économie et du marché américains et que les taux d'intérêt sont en baisse, la grande question est de savoir qui va s'installer à la Maison Blanche. Retrouvez l'analyse de Chris Iggo, CIO Core Investments d'AXA IM.
Points clés
- Alors que l'année a été marquée par la vigueur de l'économie et du marché américains et que les taux d'intérêt sont en baisse, la grande question est de savoir qui va s'installer à la Maison Blanche
- Les perspectives budgétaires à long terme restent un défi majeur et aucun des deux candidats à l'élection présidentielle ne s'est encore prononcé sur cette question
- La technologie, l'IA et les énergies renouvelables devraient se maintenir parmi les thèmes d'investissement dominants
Les États-Unis ont dominé les marchés financiers cette année. L'économie s'est révélée plus dynamique que prévu, la croissance du PIB s'établissant à un taux annualisé de 3 % au deuxième trimestre (T2).
L'indice de référence S&P 500, qui regroupe les valeurs vedettes, a affiché une performance totale d'environ 22 % et les marchés obligataires américains ont signé de solides performances suite aux succès apparents de la Réserve fédérale (Fed) dans sa lutte contre l'inflation. (1)
Les taux d'intérêt ont commencé à baisser et les marchés du crédit ont reflété la vigueur des entreprises américaines. Une allocation 50/50 à l'indice actions S&P 500 Growth et à l'indice obligataire ICE US High Yield aurait produit une performance proche de 18 % depuis le début de l'année.
Les élections présidentielles de novembre joueront manifestement un rôle important dans la perspective de 2025. L'une des issues possibles est la poursuite des politiques économiques qui ont contribué à la croissance depuis la reprise consécutive à la pandémie.
Sous le gouvernement Joe Biden-Kamala Harris, plusieurs Lois du Congrès ont été mises en œuvre, lesquelles ont stimulé l'investissement dans le pays en mettant l'accent sur les infrastructures et en confortant le rôle de leader joué par les États-Unis dans le domaine de la technologie.
Les dépenses d'investissement brut en capital fixe ont augmenté à un taux annualisé de 8,3 % au T2, ce qui témoigne de la confiance des entreprises. (2) L'autre scénario consistera probablement en une combinaison de baisses d'impôts et de mesures commerciales protectionnistes susceptibles de perturber les perspectives macroéconomiques dans les années à venir.
Le défi budgétaire
Dans le cadre des élections présidentielles de novembre, un sujet qui n'a été abordé ni par Mme Harris ni par M. Trump est celui des perspectives budgétaires à long terme. Selon les prévisions de référence du Congressional Budget Office, le déficit devrait rester proche de 6 % du PIB au cours des dix prochaines années et le niveau de la dette fédérale devrait atteindre 122 % du PIB dans dix ans. (3)
Certains investisseurs obligataires sont préoccupés par ...