Pour les investisseurs en quête d'alternatives aux liquidités, la duration courte nous semble actuellement attrayante. Compte tenu de sa moindre sensibilité aux fluctuations des taux d'intérêt, cette classe d'actifs devrait permettre de réaliser de solides performances totales en 2025.
Points clés
- Pour les investisseurs en quête d'alternatives aux liquidités, la duration courte nous semble actuellement attrayante
- Les rendements des obligations à duration courte sont nettement supérieurs aux taux d'inflation actuels et attendus
- Compte tenu de sa moindre sensibilité aux fluctuations des taux d'intérêt, cette classe d'actifs devrait permettre de réaliser de solides performances totales en 2025
La question de savoir quelles stratégies les investisseurs pouvaient envisager comme alternative aux liquidités dans un contexte de baisse des taux d'intérêt a suscité un vif débat en 2024.
Cette question a depuis évolué dans la mesure où, aujourd'hui, un nombre moins important de baisses de taux d'intérêt est intégré dans les cours, notamment aux États-Unis.
Actuellement, et après 100 points de base (pb) de baisse, nous tablons sur une nouvelle révision à la baisse des taux d'intérêt de la part de la Réserve fédérale en mars, avant une pause jusqu'au second semestre 2026. De son côté, la Banque d'Angleterre devrait selon nous procéder à quatre réductions cette année, tandis que la Banque centrale européenne devrait être plus active et abaisser successivement son taux de dépôt de 25 pb jusqu'à ce qu'il atteigne 2,0 % en juin.
Changement de cap
Pour les investisseurs en quête d'alternative aux liquidités, la duration courte nous semble actuellement attrayante, d'autant que les rendements obligataires ont augmenté à la suite de l'évolution du sentiment de marché. Sur la base des indices ICE/Bank of America un à trois ans Investment Grade (IG) et High Yield (HY), les rendements sont pour la plupart supérieurs à leurs plus bas niveaux de 2024.
Les rendements des obligations à duration courte sont désormais plus attrayants. Ils dépassent d'environ 60 pb leurs niveaux planchers de 2024 ; ils sont supérieurs aux taux d'intérêt et nettement plus élevés que les taux d'inflation actuels et attendus.
Du fait de leur duration courte, leur sensibilité aux taux d'intérêt est faible, de sorte que les pertes en capital sur tout mouvement éventuel de hausse supplémentaire des taux nous paraissent limitées. Nous n'anticipons pas de hausse des taux d'intérêt et les perspectives en matière d'inflation sont déterminantes à cet égard. Aux États-Unis comme au Royaume-Uni, les chiffres de l'inflation de décembre ont été supérieurs aux prévisions, conduisant les marchés obligataires survendus à se redresser. Sur le plan des fondamentaux, nous jugeons les niveaux de rendement des obligations globalement attrayants pour les investisseurs en quête de performances totales positives sur l'année à venir.