Les marchés obligataires ont fait belle figure récemment, à la faveur d’une baisse des rendements, qui ont chuté à des niveaux proches de leurs planchers historiques – voire à des plus bas record – en juillet. Nick Hayes, Head of Total Return and Fixed Income Asset Allocation chez AXA IM pense néanmoins que les marchés peuvent encore prendre de la hauteur, malgré l’incertitude qui règne actuellement.
Compte tenu de la forte probabilité de voir de nouveaux épisodes de volatilité sur les marchés, l’agilité sera bien entendu le maître-mot. Nous sommes cela dit convaincus que les marchés de la dette souveraine et du crédit peuvent offrir des performances ajustés aux risques attrayantes.
Les obligations n’ont pas échappé à la pression qu’ont subie les marchés mondiaux ces derniers mois face au coronavirus. Toutefois, depuis le plus bas atteint en mars, dans un contexte d’incertitude persistante quant à la pandémie, de nombreux segments du marché de la dette ont signé un beau parcours.
Ainsi, l’indice JP Morgan Global Government Bond affiche un rendement de 7,6% depuis le début de l’année, tandis que l’indice Merrill Lynch Global High Yield a gagné 2,1% en dollars.1
Une politique monétaire et des fondamentaux favorables
Pour autant, de nombreux facteurs devraient selon nous contribuer à préserver l’attrait des obligations, compte tenu notamment des mesures de relance sans précédent que les banques centrales continuent de déployer.
Les achats d’actifs soutiennent la liquidité des marchés et dopent les cours. Non seulement les banques centrales devraient poursuivre leurs programmes d’assouplissement quantitatif un moment encore, mais elles pourraient même accroître leur soutien en cas de regain de volatilité.
En outre, les spreads se sont resserrés dernièrement, ce qui signifie que l’écart de rendement entre les emprunts d’État et les obligations d’entreprises, plus risquées, s’est contracté.
Du fait du rebond, les obligations se sont naturellement renchéries, mais les investisseurs restent néanmoins à même de prendre pied sur le marché, ou d’étoffer leurs portefeuilles obligataires, à des niveaux de valorisations attractives. Actuellement, nous entrevoyons des opportunités dans les emprunts d’Etat à duration élevée, certains crédits des marchés développés et émergents, ainsi que dans les swaps sur le risque de défaut (CDS), qui peuvent s’avérer utiles pour augmenter ou réduire l’exposition des portefeuilles au haut rendement lors des périodes de volatilité.