Le 12 juin 2019, l’AMF a publié à point nommé une étude sur les états financiers intermédiaires établis par 93 sociétés en 2018. Ce travail d’observation et d’analyse délivre des enseignements sur les bonnes pratiques, illustrées par de multiples exemples. Sans que, bien sûr, ces indications ne forment des recommandations limitatives reconnues par l’AMF.
Par Hugues de Noray, associé, Advolis
L’attention de l’AMF était portée d’une part sur les choix de présentation et de contenu pour mesurer la volonté des sociétés de donner des informations au-delà des obligations normatives. En moyenne, le volume des comptes semestriels représente près de la moitié des comptes annuels.
1. Informations sur la première application des normes IFRS
Classiquement, l’entrée en vigueur des nouvelles normes IFRS intervient en début d’exercice. Les comptes semestriels sont donc les premiers à refléter leurs impacts. L’attente des investisseurs et des analystes est à la mesure de ces enjeux.
Les comptes semestriels 2018 traduisaient ainsi pour la première fois les impacts de la norme IFRS 15 sur la reconnaissance du chiffre d’affaires. L’AMF a constaté que la majorité (60 %) des sociétés a présenté des impacts chiffrés, désagrégés par sujet et, parfois accompagnés d’explications narratives sur les analyses menées. L’AMF note que la mention d’absence d’effets significatifs est une information également utile, surtout lorsque les opérations ou l’activité de la société auraient pu laisser penser que les sociétés étaient concernées.
Les principes comptables ont été mis à jour en décrivant les particularités de l’activité et des contrats de la société. L’écueil serait de recopier le texte des normes. Au 30 juin 2019, l’attention se focalisera sur le nouveau traitement des contrats de location (IFRS 16) dont les multiples impacts sur l’information financière ne sont plus à rappeler. Il est probable que cela justifie des présentations transversales qui...