En 2020, les factures électroniques remplaceront en grande partie les factures papier que nous connaissons tous. Le processus a déjà commencé. Les entreprises doivent s’organiser non seulement pour produire des factures électroniques, mais également pour les transmettre et les recevoir. Panorama des démarches à entamer.
Par François Dineur, associé, Absoluce
Tout le monde en parle, mais personne ne sait véritablement à quoi s’en tenir. C’est par une ordonnance du 26 juin 2014 que le gouvernement a mis en place la digitalisation et l’obligation de recourir aux factures électroniques, de façon progressive, sur trois ans, à compter du 1er janvier 2017 pour les collectivités territoriales, les établissements publics et les émetteurs de factures à destination de ces organismes publics.
A l’origine, un constat : le traitement des factures papier est coûteux et fastidieux. Il nécessite un certain nombre de tâches à faible valeur ajoutée : validation des données, saisie, impression, mise sous pli, affranchissement, expédition, gestion des litiges, et surtout la gestion de l’archivage. A un autre niveau, le gouvernement souhaite limiter de plus en plus les mouvements en liquide, pour limiter les fraudes.
1. Des gains de productivité et une démarche environnementale
La mise en place d’un processus de facturation électronique permet de réduire les coûts de facturation. Les petites et moyennes entreprises, même si elles le font déjà, seront obligées d’améliorer l’automatisation de l’établissement de leurs factures, ce qui conduira automatiquement à des gains de productivité. Tout le processus d’impression et d’envoi sera supprimé. Et cette démarche est excellente pour l’environnement : moins de papier, moins de transport.
2. Un outil d’aide au pilotage de l’entreprise et au contrôle financier
Le gain de productivité va au-delà de la simple automatisation du traitement de la facture. Si la réduction de coûts est le premier enjeu reconnu, la dématérialisation des factures est...