L’intelligence artificielle (IA) s’affirme comme un levier stratégique pour les directions financières. En France, 68 % des entreprises l’utilisent déjà, et ce chiffre atteindra 99 % dans les trois prochaines années. Cette adoption accélérée reflète une impulsion forte des directions générales, qui, dans 100 % des cas, reconnaissent son importance dans la transformation des organisations. Les entreprises s’en donnent les moyens : 9 % des budgets IT sont aujourd’hui consacrés à l’IA, un chiffre qui grimpe jusqu’à 12 % dans des secteurs comme les technologies, médias et télécommunications (TMT).
Cependant, le degré de maturité reste très variable. Les grandes entreprises des secteurs innovants adoptent des solutions sophistiquées, tandis que d’autres, moins avancées, explorent encore les premiers usages. Cette disparité entre secteurs et tailles d’acteurs montre que l’IA, bien que prometteuse, nécessite une stratégie claire et des investissements ciblés pour atteindre son plein potentiel.
1. Des usages concrets en pleine expansion
L’intelligence artificielle transforme profondément la gestion quotidienne des opérations des directions financières, ouvrant la voie à des avancées majeures dans divers domaines. Par exemple, la production des notes aux états financiers, autrefois fastidieuse et chronophage, s’automatise à présent, ce qui simplifie le reporting et renforce la conformité aux exigences réglementaires.
De même, le traitement des flux transactionnels, tels que les factures, bénéficie d’une très large automatisation. Cette technologie réduit significativement les erreurs humaines tout en accélérant les processus internes. Un autre domaine clé est celui de la réconciliation entre systèmes comptables ou pièces justificatives, où l’IA détecte avec efficacité les écarts, rendant le contrôle des données plus rapide et précis.
L’IA intervient également dans la détermination des prévisionnels de trésorerie et de chiffre d’affaires. Grâce à des algorithmes prédictifs qui exploitent à la fois les données historiques et les flux en temps réel, les directions financières peuvent anticiper avec précision leurs besoins...