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En marche vers une harmonisation des méthodes de calcul du taux d’actualisation ?

Publié le 29 septembre 2017 à 16h27

Pierre Astolfi, Atriom

L’IVS 105 Valuation Approaches and Methods détaille d’ores et déjà les méthodes et hypothèses à prendre en considération pour la détermination du taux d’actualisation. Toutefois, les retours des différentes parties prenantes font état d’importantes divergences en termes de pratiques, soulignant ainsi la grande part de subjectivité dans le choix d’hypothèses. L’IVSC lance donc un appel à commentaires en vue de rassembler les avis sur une éventuelle harmonisation des méthodologies de calculs du taux d’actualisation.

Par Pierre Astolfi, associé, Atriom

L’IVSC (International Valuation Standards Council), en publiant en février 2017 la version mise à jour des normes d’évaluation, les IVS (pour International Valuation Standards), nous rappelle que la réflexion sur les sujets d’évaluation demeure très riche.

Les nouvelles normes ainsi publiées couvrent une large partie des sujets de préoccupation des évaluateurs. Les difficultés et subtilités propres à l’évaluation des actifs intangibles, des actifs immobiliers ou encore des actifs financiers sont notamment évoquées. Cette publication vient même d’être complétée le 15 mai 2017 par une invitation à commentaires sur les sujets susceptibles d’être couverts par les futurs travaux du normalisateur. La détermination du taux d’actualisation est tout particulièrement visée.

1. Le taux d’actualisation et la norme de février 2017

Selon les IVS de février 2017 (IVS 105, paragraphe 50.29 à 50.31), le taux d’actualisation doit refléter non seulement la valeur temps de l’argent, mais également le risque associé aux flux futurs anticipés. Les IVS prennent soin de lister les principales méthodes susceptibles d’être utilisées pour déterminer le taux d’actualisation.

Les IVS citent, notamment, les approches basées sur le CAPM (capital asset pricing model), le WACC (weighted average cost of capital), le taux interne de rentabilité (ou IRR, internal rate of return), le taux implicite observé ou encore le WARA (weighted average return on assets).

En outre, il est demandé à l’évaluateur de spécifiquement tenir compte des sujets suivants :

– le risque associé aux projections de flux futurs (en appréciant par exemple la fiabilité des projections émises dans le passé par les managers) ;

– le type d’actif évalué ;

– le taux implicite observé à l’occasion de transactions intervenues sur le marché ;

– la localisation géographique de l’actif ou de son marché de cotation de l’actif ;

– la durée de vie de l’actif concerné (la maturité de l’instrument utilisé comme référence pour le calcul du taux sans risque ne saurait être le même selon la maturité de l’actif évalué) ;

– la nature des flux futurs utilisés (flux couvrant la totalité de l’actif ou seulement une partie, flux avant ou après impôts, flux tenant compte ou non de l’inflation, etc.) ;

– la valeur de référence retenue (le plus souvent, le point de vue du Market participant doit être privilégié).

2. Pourquoi un appel à commentaires ?

Toutefois, l’IVSC note que les parties prenantes aux questions d’évaluation (les évaluateurs bien sûr, mais...

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