L’ouverture du capital est une solution de financement qui est de plus en plus mise en avant. Il est donc intéressant de comparer deux modes d’ouverture du capital, à savoir : l’entrée d’un fonds d’investissements et une introduction en bourse.
Par Bruno Pichard, associé et Hervé Pichard, associé, Pichard & Associés.
On cherche aujourd’hui à faciliter le financement des PME-ETI via une ouverture de leur capital. C’est ainsi qu’il est maintenant possible d’ouvrir un PEA spécifique dédié à ces entreprises et qu’Euronext a lancé Enternext, une société qui leur est spécialement consacrée. L’ouverture de son capital constitue une étape majeure dans la vie d’une société. Les actionnaires antérieurs, le plus souvent membres d’une même famille, doivent alors apprendre à partager le contrôle de leur société. Si un besoin de financement peut le justifier, d’autres motifs sont aussi envisageables comme le souhait de faire de certains salariés des actionnaires ou encore une alliance industrielle. Ici, nous ne nous intéresserons pas à ces motifs mais seulement à trois aspects clés de la diversification du capital en fonction du mode retenu : la valorisation, les pouvoirs et le droit à l’information des entrants, et enfin l’horizon de sortie.
1. La valorisation
Pour l’ensemble des intervenants, il s’agit d’un point crucial. Bien souvent, il s’agit d’une des rares occasions où la société fait l’objet d’une véritable évaluation avec des tiers prêts à payer des actions sur cette base. Il y a alors un impact majeur non seulement en termes patrimoniaux pour les actionnaires historiques mais aussi en termes de fraction du capital détenue par des tiers, avec naturellement des conséquences en termes de contrôle. Que ce soit via un fonds ou via une introduction en bourse, il s’agira de parvenir à une valeur des actions de la...