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Intégration post-acquisition

La clé du succès des fusions-acquisitions

Publié le 13 février 2015 à 10h38    Mis à jour le 13 février 2015 à 16h21

Bernard Tézé, DS Avocats

Le succès ou l’échec d’une opération de fusion- acquisition se joue souvent dans les quelques mois suivant le closing. Cette phase de post merger integration est capitale et les chantiers juridiques y afférent sont diversifiées et complexes.

Par Bernard Tézé, associé, DS Avocats

Bien que cela soit assez désagréable à avouer pour un avocat spécialisé en M&A, force est de constater que beaucoup d’acquisitions ne donnent pas les résultats escomptés. Les statistiques sont difficiles à établir, mais certains soutiennent que le taux d’échec des rapprochements d’entreprises serait supérieur à 50 %.

Un gérant d’un fonds d’investissement avait exprimé le point de vue intéressant selon lequel mesurer les synergies tuait les synergies. Une intégration réussie suppose en effet que les deux composantes fusionnent réellement et mesurer les gains d’efficacité des deux composantes détruirait le potentiel d’intégration puisque les composantes resteraient évaluées distinctement et continueraient à adopter des comportements distincts.

L’expérience intuitive montre que le chemin est parfois bien long avant qu’un rapprochement donne tous ses fruits.

Du point de vue méthodologique, la question primordiale est de savoir si l’on se place dans une logique de «thérapie de choc» ou de «transition en douceur».

Dans le cas d’un groupe français faisant l’acquisition d’un autre groupe français, c’est presque toujours la thérapie de choc qui est choisie et certains théorisent sur ce qui doit être fait dans les cent premiers jours.

Dans le cas où un groupe étranger acquiert une entreprise française, le choix est plus délicat. Le groupe étranger, naturellement, préférera une transition en douceur car il y a nécessairement une période d’apprentissage de l’environnement local.

Cependant, un client japonais, qui avait fait une première acquisition relativement importante en utilisant la méthode douce, confiait que pour la deuxième acquisition qu’il ferait en France, il utiliserait la «thérapie de choc».

En effet, selon lui, si l’intégration à la culture du...

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