Abonnés

La directive CSRD sur le reporting de durabilité des entreprises – Quels apports ? Comment s’y préparer ?

Publié le 13 juillet 2023 à 11h00

CMS Francis Lefebvre Avocats    Temps de lecture 7 minutes

L’adoption de la directive (UE) 2022/2464 le 14 décembre 2022 sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, dite « directive CSRD » (Corporate Sustainability Reporting Directive), va permettre l’harmonisation du reporting des entreprises et l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des données ESG (environnementales, sociétales et de gouvernance) publiées.

Par Véronique Bruneau-Bayard, avocate counsel et Louise Paysant, avocate CMS Francis Lefebvre

La directive CSRD doit être transposée en droit français avant le 9 décembre 2023. Elle a vocation à se substituer à la directive NFRD (Non-Financial Disclosure Directive) qui avait introduit les premières exigences de reporting extra-financier et qui encadre aujourd’hui les déclarations de performance extra-financière (DPEF) des sociétés dont le siège social est localisé dans l’UE. Cette directive a été transposée en droit français en juillet 2017, ce qui s’est traduit par la réécriture des articles L. 225-102-1, L. 22-10-36, R. 225-104 et R. 22-10-29 du Code de commerce, qui définissent le contenu actuel de la DPEF.

La directive NFRD était un premier pas dans l’obligation de reporting mais elle comportait quelques « lacunes » dans la qualité des informations publiées par les entreprises. La directive CSRD, reconnue comme plus ambitieuse, obligera les sociétés concernées à communiquer des informations de durabilité selon des modalités précises et standardisées. Cette directive marque une réelle rupture avec la directive NFRD en délaissant le terme de « reporting extra-financier » au profit de la notion d’« informations de durabilité », dont le domaine est plus étendu et englobe l’ensemble des informations relatives aux questions ESG.

1. Les entreprises concernées par la directive CSRD

La directive NFRD concernait en Europe environ 11 700 entreprises. Les seuils d’application de la directive CSRD ont été abaissés pour prendre en compte un champ de sociétés plus large qui comprendra dorénavant les petites et moyennes entreprises cotées. L’extension du périmètre devrait soumettre à terme environ 50 000 sociétés en Europe à ces nouvelles obligations de reporting.

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés CS3D : De l’évaluation des tiers à l’audit des tiers

Depuis l’avènement de la loi Sapin 2, fin 2016, les entreprises assujetties se sont progressivement...

Abonnés Le rôle complétif du pacte d’associés en matière de gouvernance

Un récent arrêt de la Cour de cassation vient rappeler le rôle du pacte d’associés en matière de...

Abonnés Les nouvelles obligations de déclaration d’EMIR 3.0

Le marché des dérivés attend d’un jour à l’autre la publication au JOUE d’un règlement et d’une...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…