Abonnés

ESG

La transposition de la directive CSRD : les enjeux du champ d’application et des conditions de vérifications

Publié le 4 mars 2024 à 12h00

Lionel Escaffre    Temps de lecture 5 minutes

Un rapport de durabilité ESG est attendu pour les entreprises dépassant certains seuils. Une marche forcée pour les entités commerciales et financières, mais dans un calendrier progressif.

Par Lionel Escaffre, professeur à l’IAE de l’Université d’Angers, commissaire aux comptes associé Groupe Y NEXIA Paris

La directive n° 2022/2464 CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) a été transposée en date du 6 décembre 2023 au moyen de l’ordonnance n° 2023-1142. Ce texte précise les entités entrant dans le champ d’application rendant obligatoire la publication d’un rapport de durabilité ESG1 conforme aux normes ESRS2 et examiné puis certifié par un commissaire aux comptes ou un organisme tiers indépendant, lui-même soumis à un visa lui permettant une inscription auprès du nouveau régulateur, la H2A (Haute Autorité de l’audit). Ce rapport de durabilité doit être publié au sein du rapport de gestion.

Les entités soumises à cette ordonnance de transposition sont de nature commerciale et doivent respecter des seuils. Il s’agit de toutes les sociétés commerciales, des établissements de crédit, des sociétés d’assurance, des groupes de mutuelles (SGAM et UMG) et mutuelles de livre II, des institutions de prévoyance et de retraite, et des coopératives agricoles. En conséquence, le secteur non marchand au sens des associations, fondations et fonds de dotation est exclu des dispositions européennes. Les seuils (sachant qu’est pertinent le dépassement de deux sur trois) auxquels sont soumises les entreprises sont de 20 M€ de total bilan, de 40 M€ de CA net et de 250 salariés (notion de grandes entreprises). Il faut combiner ces seuils avec les seuils de consolidation3 pour générer l’obligation de publication consolidée et dispenser en conséquence les filiales dudit groupe consolidé. Ces seuils sont applicables aux sociétés cotées sur marché réglementé. Les autres entités cotées sur marché réglementé seraient soumises à une obligation de publication à partir de l’exercice 2026.

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés CS3D : De l’évaluation des tiers à l’audit des tiers

Depuis l’avènement de la loi Sapin 2, fin 2016, les entreprises assujetties se sont progressivement...

Abonnés Le rôle complétif du pacte d’associés en matière de gouvernance

Un récent arrêt de la Cour de cassation vient rappeler le rôle du pacte d’associés en matière de...

Abonnés Les nouvelles obligations de déclaration d’EMIR 3.0

Le marché des dérivés attend d’un jour à l’autre la publication au JOUE d’un règlement et d’une...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…