Abonnés

Adresse de correspondance

L’administration doit utiliser la dernière adresse communiquée par le contribuable

Publié le 15 février 2019 à 11h20

Pierre Carcelero, CMS Francis Lefebvre Avocats

Le Conseil d’Etat vient de rappeler que, pour la notification de mises en demeure, l’administration est tenue d’envoyer toute correspondance à l’attention d’un contribuable à la dernière adresse officiellement communiquée par ce dernier1.

Par Pierre Carcelero, avocat associé, CMS Francis Lefebvre Avocats

Un ressortissant allemand avait, comprenons-nous, communiqué à l’administration une adresse à l’étranger. Il était toutefois propriétaire d’un immeuble situé en France et s’était vu notifier à cette adresse des mises en demeure d’avoir à souscrire en France des déclarations d’ensemble de revenus en qualité de résident fiscal.

Il contestait la procédure de taxation d’office qui a suivi cette notification en soutenant que l’administration aurait dû notifier les correspondances en cause à son adresse étrangère. Les juges du fond avaient écarté cette analyse au motif qu’il avait lui-même mentionné son adresse française dans son acte de mariage et dans des déclarations de revenus, alors que ces deux informations n’avaient été connues de l’administration que postérieurement aux notifications litigieuses.

Le Conseil d’Etat censure logiquement la décision des juges du fond en leur reprochant en outre d’avoir écarté la circonstance que l’administration avait par le passé notifié à son adresse étrangère des avis d’impositions relatif à des impositions locales.

Il en ressort que l’administration fiscale ne peut substituer à l’adresse que lui a communiquée un contribuable celle qui pourrait lui paraître plus récente en considération d’un faisceau d’indices.

On relèvera cependant qu’il aurait pu en être autrement si l’administration avait pu établir la réception effective des courriers notifiés.

Cette décision vient conforter des principes dont on pouvait craindre qu’ils n’aient été quelque peu ébréchés par de récentes décisions ayant notamment considéré que l’administration pouvait notifier un acte de procédure à l’attention et à l’adresse d’une société absorbée alors même qu’elle avait été informée de l’opération de fusion.

A l’inverse, cette décision rappelle l’importance pour un contribuable de signaler à...

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Monaco modernise son droit des sociétés : une réforme ciblée pour un cadre plus lisible et plus agile

Publiée le 18 avril 2025 au Journal de Monaco, la loi n° 1.573 du 8 avril 2025 marque une réforme...

Abonnés Financements LBO : les covenants emportent-ils direction de fait ?

L’arrêt du 20 novembre 2024 de la chambre commerciale de la Cour de cassation répond par la négative...

Abonnés Retour d’expérience sur les nantissements de droits de propriété intellectuelle

Les droits de propriété intellectuelle (« PI ») ont vu leur valeur économique s’accroître de manière...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…