Les investissements dans le secteur des fintechs sont en baisse en 2023 par rapport à l’année précédente, selon l’étude Pulse of Fintech. Mais l’industrie n’est pas pour autant en état d’hibernation.
La fintech aurait-elle perdu les faveurs des investisseurs ? La question peut se poser à l’examen de Pulse of Fintech, l’étude que KPMG réalise chaque semestre et qui analyse les tendances de l’investissement dans ce secteur au niveau mondial. La nouvelle livraison de cette étude, qui couvre le second semestre 2023, montre en effet que les investissements dans la fintech ont culminé à 113,7 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année… contre 196,6 milliards en 2022, affichant même le montant le plus faible depuis six ans.
Comment analyser ce trou d’air ? Il s’explique en partie par l’impact de la hausse rapide des taux d’intérêt et par celui de l’inflation, qui ont dégradé la conjoncture générale de l’investissement et ont signé la fin de l’argent facile. Il faut y ajouter les incertitudes géopolitiques avec les conflits en Ukraine et au Proche-Orient. A ces causes exogènes s’ajoutent des tendances propres au secteur des fintechs. Il est probable qu’après plusieurs années fastes (en 2021, les investissements étaient montés jusqu’à 226 milliards de dollars), l’appétit des grands investisseurs se soit un peu calmé mais aussi qu’ils soient devenus plus sélectifs et exigeants, notamment en termes de rentabilité. En outre, les valorisations ont globalement baissé et des perspectives de consolidation du secteur apparaissent, concernant notamment des entreprises en fin de runway et pouvant éprouver des difficultés de financement.
Il ne faudrait pas en conclure pour autant que...