Le capital-risque : français ? Non. Né aux Etats-Unis ? Pas plus. Le capital-risque est né en Europe, il y a des siècles à l’échelle du temps, des millions d’années à l’échelle du temps digital !
Il est aujourd’hui difficile de parcourir un journal ou un magazine sans que votre œil soit attiré par un article sur une start-up, un fonds de capital-risque, la vente d’une start-up à un GAFA1 pour un prix mirobolant ou enfin une nouvelle licorne2.
Mais qui se souvient que le 29 septembre 1994, il y aura trente ans en 2024, Business Objects était la première société européenne à réussir son introduction sur le Nasdaq après moins de cinq ans d’existence ? Coup de cymbales et passage à la télévision française. J’ai eu la chance de participer à cette aventure et de ne jamais m’en remettre.
Cette introduction en Bourse (« IPO3 ») de BO marquait l’émergence de la pointe d’un iceberg économique né une grosse décennie avant en France, directement importé de Californie où il florissait depuis les années cinquante sous le vocable de venture capital.
Quelle est l’origine du capital-risque ? Les investissements que les historiens économiques considèrent aujourd’hui comme les premiers véritables investissements en capital-risque ont été réalisés par une société de capital-risque créée en 1946, l’ARDC4, fondée par Georges Doriot5, citoyen français.
Alors, le capital-risque : français ? Non. Né aux Etats-Unis ? Pas plus. Le capital-risque est né en Europe, il y a des siècles à l’échelle du temps, des millions d’années à l’échelle du temps digital !
1. Il était une fois... le Moyen Age
C’est dans les statuts des cités commerçantes du Moyen Age que se trouve l’origine historique des diverses formes modernes de sociétés...