De nombreux investisseurs considèrent que la norme IAS 7 relative au tableau des flux de trésorerie ne permet pas, dans sa rédaction actuelle, d’apprécier toutes les composantes et toutes les variations de la dette nette.
Par Xavier Paper, associé, Paper Audit & Conseil
Dans le cadre de l’amélioration de la lisibilité de l’information financière, l’IASB a engagé, depuis quelques mois déjà, différentes initiatives (Disclosure Initiatives), dont une visant à compléter la norme IAS 7 afin de permettre une meilleure identification des composantes des activités de financement figurant dans le tableau des flux de trésorerie ainsi qu’un rapprochement entre l’évolution de la dette nette et les variations des postes de dettes figurant au passif du bilan. L’IASB pourrait prochainement publier un exposé-sondage en ce sens.
1. Un tableau des flux de trésorerie inadapté
La crise économique et financière a en effet renforcé l’attention portée par les différents acteurs au risque de liquidité des entreprises ainsi qu’à leur capacité à faire face à leurs engagements financiers. A ce jour, les pratiques relatives à la présentation de la dette nette, agrégat correspondant habituellement aux dettes financières brutes sous déduction de la trésorerie et des équivalents de trésorerie, sont très disparates et aboutissent, de fait, à des présentations très différentes d’un groupe à l’autre. Cette disparité est en partie due à la norme IAS 7 relative au tableau des flux de trésorerie qui, comme son nom l’indique, repose sur l’analyse de la variation de trésorerie et non sur celle de la variation de la dette nette. Notons d’ailleurs que ce dernier agrégat ne donne strictement lieu à aucune définition de la part de la norme IAS 7. Les analystes financiers considèrent à juste titre que la trésorerie ne constitue...