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Négocier son premier financement syndiqué

Publié le 27 janvier 2025 à 15h56

Alerion    Temps de lecture 10 minutes

Les directeurs financiers ou trésoriers façonnent la structure financière de l’entreprise en arbitrant entre un financement par capitaux propres et un financement par endettement, selon divers facteurs. Parmi ces derniers figurent la nécessité de préserver une flexibilité financière, les spécificités du secteur d’activité, les caractéristiques des concurrents, ainsi que les opportunités offertes par le marché de la dette. Une fois la stratégie définie, les paramètres de l’endettement (dette amortissable ou in fine, dette bancaire ou obligataire, etc.) sont déterminés en fonction de leurs conséquences sur la liquidité de l’entreprise et son résultat financier.

Par Sadri Desenne, avocat associé en financement, Alerion

Lorsqu’un financement intermédié bancaire d’un montant significatif est privilégié, il prend souvent la forme d’un financement syndiqué, réunissant autour de l’emprunteur un pool de banques établissant un partenariat structuré.

Ce type de financement offre de nombreux avantages : il permet à l’emprunteur de bénéficier d’un partenariat à long terme plus solide que celui fourni par des lignes bilatérales, souvent limitées en termes de montant ou de maturité. L’emprunteur profite également de conditions financières unifiées, tandis que le directeur financier ou le trésorier bénéficie d’une simplification des interactions grâce à la centralisation des échanges via un agent unique.

Les financements syndiqués ne présentent pas que des avantages. La rémunération de la dette est généralement plus élevée en raison de sa maturité, son montant important et ses caractéristiques sur mesure, consommatrices de ressources. De plus, les exigences en matière de reporting et d’engagements divers sont plus strictes.

Schématiquement, la documentation du financement syndiqué peut être présentée comme permettant aux prêteurs de surveiller la solvabilité de l’emprunteur, tout en captant les flux entrants afin de se « dérisquer » (« cash in ») et en limitant les flux sortants (« cash out ») au niveau du groupe.

1. Surveiller la solvabilité de l’emprunteur…

Ratios de levier (R1) : ce ratio constitue un indicateur clé permettant d’évaluer la soutenabilité de l’endettement d’un groupe, souvent utilisé comme référence dans les analyses financières et...

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