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PGE à restructurer et investissements vs inflation et hausse des taux – une équation pas si insoluble

Publié le 16 juin 2023 à 11h30

Grant Thornton    Temps de lecture 4 minutes

La hausse des taux constatée pour lutter contre l’inflation tend la situation de certaines entreprises déjà fragilisées par la situation économique et accentue la surveillance des banques tant dans l’octroi que dans la renégociation de prêts garantis par l’Etat (PGE). Ente allégrement de leur structure de dettes PGE (1) et financements des investissements (2), les ETI ne choisissent pas et avancent.

Par Romain Lochon, associé, Grant Thornton

1. Des PGE encore aménageables en 2023 mais dans un environnement plus incertain…

L’accord de place bancaire du 19 janvier 2022 a instauré une procédure simplifiée dédiée aux entreprises pour permettre, en cas de difficulté avérée, le rééchelonnement des PGE avec maintien de la garantie de l’Etat, sous l’égide initiale de la médiation du crédit aux entreprises de la Banque de France. En complément de cette intervention, de nombreux de dossiers, de taille significative ou impactante sur le bassin d’emploi, peuvent également nécessiter le recours à des procédures plus encadrées mais tout aussi amiable avec l’aide des tribunaux de commerce, mandat ad hoc et conciliation en tête.

Si le dispositif initial spécialement mis en place a permis d’accompagner en 2022 près de 300 entreprises pour prolonger les PGE sur une durée supplémentaire de deux à quatre années, avec maintien de la garantie de l’Etat, la confirmation de sa prolongation jusqu’au 31 décembre 2023 s’inscrit désormais dans un contexte de forte hausse des taux (inférieurs jusqu’alors à 1 % pour passer actuellement entre 4 et 5 %), augmentant ce faisant potentiellement le poids des échéances de remboursement.

En effet, ces renégociations entraînent mécaniquement une révision des taux et leur alignement sur les cours du moment, outre les marges pour couvrir le risque associé aux sociétés sollicitant un tel aménagement.

Cette prolongation du dispositif, pour pertinent qu’il soit compte tenu du contexte économique pour 2023, marqué par les conséquences de la crise énergétique et susceptible d’entraîner des difficultés de trésorerie pour certaines entreprises peut également apparaître, et de façon involontaire, comme une double peine.

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