Selon le Conseil d’Etat, les dotations et reprises sur dépréciations de titres de participation doivent être prises en compte pour déterminer l’existence d’une plus-value nette à long terme imposant la réintégration de la quote-part de frais et charges de 12 %.
Les plus-values à long terme sur cession de titres de participation réalisées par les sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés (IS) bénéficient, en principe, d’une exonération en contrepartie de la réintégration dans le résultat fiscal d’une quote-part de frais et charges (QPFC) égale à 12 % du montant brut des plus-values de cession2. Si ce régime fait l’objet d’une jurisprudence nourrie quant à son champ d’application, notamment sur la qualification de titres de participation3, des questions sont aussi apparues sur ses modalités d’application.
Concernant la réintégration de la QPFC, l’administration avait considéré, à la suite de la modification opérée par la loi de finances pour 2013, qu’elle devait intervenir dès que la société réalisait au cours de l’exercice une plus-value brute et ce « quel que soit le résultat net des plus ou moins-values de cession de titres éligibles4 ». Cette interprétation, critiquée, avait toutefois été censurée en 2017 par le Conseil d’Etat pour qui la réintégration, bien qu’elle soit calculée sur le montant des plus-values brutes de cession, était subordonnée « à la réalisation par l’entreprise d’une plus-value nette au cours de l’exercice de cession5 ».
Cette décision n’avait cependant pas dissipé toutes les difficultés ; les praticiens s’interrogeant alors sur les modalités d’appréciation de l’existence d’une telle « plus-value nette ». Fallait-il, par analogie avec l’assiette de calcul de la QPFC, la déterminer en faisant la compensation...