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Private equity en France : bilan 2023 et prospective 2024

Publié le 12 janvier 2024 à 11h00

Moncey    Temps de lecture 3 minutes

En 2023, le marché du private equity a connu des performances disparates selon les segments. Le secteur du large cap a été particulièrement impacté par le resserrement des taux d’intérêt et la politique monétaire européenne. En revanche, les secteurs du mid-cap et du small cap sont restés actifs. La plupart des fonds ont récemment réalisé leurs levées de fonds et continuent de déployer. Cette analyse offre un bref bilan de l’année 2023 et explore les perspectives pour 2024.

Par Marie-Victoire James, associée, et Guillaume Giuliani, associé, Moncey

1. 2023 : Résilience sur le marché du small et mid-cap

1.1. Résilience face aux incertitudes géopolitiques

Malgré certaines incertitudes liées aux conflits en Ukraine et au Proche-Orient, ainsi qu’aux changements brutaux de politique monétaire en Europe et aux Etats-Unis, le marché du private equity en small et mid-cap en France a fait preuve d’une remarquable résilience. Bien que de nombreux fonds estiment désormais que les prix des actifs doivent s’ajuster à la hausse des taux d’intérêt, cela n’a pas empêché le marché du small et mid-cap de rester actif, en particulier sur des dossiers primaires moins sensibles aux variations de valeur.

Les investisseurs ont concentré leurs investissements dans certains secteurs, délaissant d’autres actifs jugés trop risqués ou présentant des marges de croissance insuffisantes. Les secteurs de la technologie, des sciences de la vie et de la transition énergétique ont été privilégiés.

1.2. Un ralentissement des processus

Les fonds d’investissement se sont montrés plus prudents, marquant un changement perceptible par rapport à leur approche des deux années précédentes, où les opérations étaient plus rapides.

Les investisseurs, qu’ils soient institutionnels ou individuels, sont devenus plus sélectifs dans leurs choix, mettant l’accent sur la qualité des entreprises, ce qui englobe à la fois la croissance des entreprises et leur capacité à respecter les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), notamment en vue de leur revente à terme. En effet, la plupart des fonds ont pris des engagements ESG, et la liquidité des actifs n’est possible que si, lors de la vente, les entreprises respectent un certain nombre de critères, notamment en matière de transition énergétique.

2. Perspectives pour 2024 : le retour du large cap ?

2.1. Augmentation du nombre d’actifs

La hausse des taux d’intérêt a été intégrée par le marché, et en 2024, on peut s’attendre à un ajustement des prix des actifs. De plus, une légère baisse des taux d’intérêt est prévue pour 2024. Ainsi, une reprise des opérations dans le large cap est envisageable.

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