Abonnés

Projet de loi de finances pour 2019 : les principales nouveautés

Publié le 5 octobre 2018 à 14h59

Elisabeth Ashworth et Daniel Gutmann, CMS Francis Lefebvre Avocats

Le gouvernement a présenté le 24 septembre 2018 le projet de loi de finances pour 2019. Nous vous signalons, ci-dessous, les principales nouveautés en matière fiscale.

Par Elisabeth Ashworth, avocate associée, et Daniel Gutmann, avocat associé, CMS Francis Lefebvre Avocats

Réforme de l’intégration fiscale et du régime des plus-values de cession de titres de participation (art. 12)

Plusieurs modifications seraient apportées au régime de l’intégration fiscale, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019. Ces modifications, qui tendent à assurer la compatibilité du régime avec le droit de l’Union européenne (UE), sont les suivantes :

– les subventions et abandons de créances consentis entre sociétés d’un groupe intégré ne seraient plus neutralisés ;

– l’avantage consenti entre des sociétés du groupe résultant de la livraison de biens (autres que ceux composant l’actif immobilisé) ou de la prestation de services, pour un prix inférieur à leur valeur réelle mais au moins égal à leur prix de revient, ne serait pas pris en compte pour la détermination du bénéfice net des sociétés membres du groupe et ne constituerait pas un revenu distribué ;

– la quote-part de frais et charges (QPFC) afférente aux plus-

values de cession de titres de participation au sein d’un groupe ne serait plus neutralisée ; en contrepartie, son taux serait fixé à 5 % (au lieu de 12 %). Cette modification, applicable aux exercices ouverts à compter du 1er janvier 2019, concernerait toutes les entreprises relevant de l’impôt sur les sociétés (IS), et non seulement celles appartenant à un groupe d’intégration fiscale ;

– la QPFC de 1 % viserait les dividendes versés entre sociétés d’un groupe et non éligibles au régime mère-fille. Cette règle met fin à la neutralisation intégrale dont ces dividendes bénéficiaient encore dans l’intégration fiscale ;

– elle s’appliquerait également aux dividendes versés par une filiale européenne détenue dans les mêmes conditions qu’une filiale intégrée à une société mère non-membre d’un groupe intégré (à la condition toutefois que la société mère n’ait pas pu former un groupe intégré avec d’autres filiales établies en France).

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Crypto-actifs : en attendant MiCA

L’essor du marché des crypto-actifs invite à des progrès dans sa régulation. Anticipant l’entrée en...

Abonnés Cotisation foncière des entreprises : vérifications et formalités de fin d’année

Les entreprises doivent vérifier les avis de cotisation foncière des entreprises (CFE) reçus début...

Abonnés Nouvelle directive européenne : une responsabilité adaptée aux évolutions technologiques et favorable aux victimes

L’Union européenne a adopté la nouvelle directive n° 2024/2853 relative à la responsabilité du fait...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…