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Déclaration de performance extra-financière 

Quel défi à court terme pour les entreprises ?

Publié le 26 octobre 2018 à 14h56

Tristan Mourre, Grant Thornton

Alors que l’arrêté du 14 septembre est venu préciser les modalités d’intervention de l’organisme tiers indépendant, retour sur la philosophie à privilégier en matière de déclaration extra-financière.

Par Tristan Mourre, directeur responsable de l’offre RSE, Grant Thornton

En pleine préparation des premières déclarations de performance extra-financière (ou DPEF), les entreprises doivent s’approprier rapidement un changement de paradigme. Si hier la communication

extra-financière pouvait s’apparenter à un exercice de conformité relativement standardisé, il fait aujourd’hui la part belle à une approche par les risques, socle d’une communication extra-financière «sur mesure». A l’heure où le temps presse et les considérations pratiques priment, l’esprit de la nouvelle réglementation gagnerait à être compris et servir de guide à la démarche.

1. L’enracinement du reporting extra-financier à travers une approche par les risques

A la différence de l’analyse de matérialité pratiquée jusqu’alors, les entreprises ne doivent plus simplement considérer des enjeux mais adopter une démarche de «risk management». Il s’agit de garantir la mise en place d’un processus robuste d’identification et de hiérarchisation des risques extra-financiers ou RSE, à partir des impacts sociaux, environnementaux et sociétaux des activités de l’entreprise sur toute la chaîne de valeur, incluant la gestion de l’approvisionnement amont et l’utilisation des biens et services par le client final.

Les clés d’entrée pour identifier et hiérarchiser les risques sont donc d’une part les ressources utilisées par l’entreprise, ses activités, son modèle de création de valeur et ses perspectives stratégiques, d’autre part les enjeux RSE de son secteur. Concrètement, les entreprises doivent s’appuyer sur les éléments constitutifs de leur modèle d’affaires, incluant notamment tous les secteurs d’opérations représentant plus de 10 % de leur chiffre d’affaires, leur résultat ou leurs actifs (IFRS 8), et sur les travaux de matérialité et de place (référentiels sectoriels structurants) déjà réalisés.

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