En matière de comptes consolidés, les demandes des actionnaires peuvent être très différentes d’un groupe à l’autre. Les organisations et outils de consolidation et reporting devront donc être adaptés.
Par Laure Deshayes, directeur associée, consolidation et reporting, EY.
Les organisations mises en place pour produire les données consolidées n’ont jamais été aussi différentes entre les grands groupes et les autres. En vérité, la différenciation est plus liée à la finalité des comptes consolidés qu’à la taille du groupe.
Pour certains groupes, les données consolidées sont au cœur de la production de l’information financière et de gestion, et des outils complexes sont mis en place pour produire les données. Ces données permettent à la fois le pilotage de l’entreprise et la communication auprès des investisseurs. Les outils les plus performants du marché sont ceux qui permettent à la fois le pilotage et la consolidation financière.
D’autres groupes produisent les comptes consolidés que pour les besoins légaux et lancent leur processus de consolidation qu’une fois par an. Pour cela, ils font appel de préférence à des moyens externes, c’est-à-dire à un expert-comptable ou un cabinet, pour ne pas avoir à gérer en interne la compétence. Ceux qui ne font pas appel à des moyens externes sont souvent peu à l’aise lorsque l’exercice de consolidation annuelle revient. C’est un processus trop rare pour qu’une routine s’installe.
Quels sont les groupes qui ne pilotent pas leur activité sur la base d’un reporting groupe en phase avec les comptes consolidés ?
Ce sont les groupes qui pilotent leur activité avec d’autres indicateurs, plus opérationnels. Les indicateurs sont regardés société par société et non sur une base consolidée. Ces indicateurs sont essentiellement composés du chiffre d’affaires, du carnet de commande, des capex, des éléments de trésorerie. Il s’agit en général de groupes fermés sans actionnariat externe.