« Nous sommes en guerre. […] Toutes les entreprises doivent s’organiser pour faciliter le travail à distance. »
C’est par cette déclaration du président Macron du 16 mars 2020 que le télétravail est entré dans une nouvelle ère en France. A compter de cette date, l’ensemble des employeurs de France était contraint de mettre en place le télétravail « partout où c’était possible ».
Le protocole sanitaire au travail a ensuite évolué à plusieurs reprises, faisant varier le nombre de jours de télétravail obligatoires au gré des fluctuations du taux d’incidence de la Covid-19, fixé à trois jours de télétravail obligatoires en début d’année 2022.
Alors que le 2 février 2022 a marqué la fin des jours de télétravail obligatoires, les employeurs devront à nouveau face aux difficultés liées au retour au présentiel.
En effet, certains salariés, ayant difficilement vécu les confinements dans les grandes villes, ont profité de ces périodes de télétravail, total ou partiel, pour quitter leur lieu de résidence habituel citadin et se réfugier à la campagne.
Le mouvement est particulièrement visible en région parisienne, dans laquelle les salaires et le coût du logement sont plus élevés qu’ailleurs, et où la richesse de l’offre de transport en commun permet de s’éloigner, en distance, de Paris, tout en conservant un temps de trajet raisonnable.
Quelle n’a pas été la surprise des employeurs lorsqu’ils ont demandé aux salariés de revenir au travail et que ces derniers les ont alors informés que ce ne serait pas possible, ayant déménagé à plusieurs centaines de kilomètres.
Il est possible de classer les difficultés rencontrées en deux grandes catégories : une difficulté opérationnelle et une difficulté d’ordre économique.
D’un point de vue opérationnel, certains salariés n’étaient tout simplement plus en mesure de revenir travailler en présentiel lorsque celui-ci était total ou ont demandé à accoler les jours de présentiel, afin de limiter leurs déplacements.