L’amendement d’IFRS 7, publié le 29 janvier, requiert une information nouvelle, en complément du tableau des flux de trésorerie, pour éclairer l’évolution de l’endettement financier.
Par Hugues de Noray, associé, Advolis
Parmi les sujets d’amélioration que l’IASB a identifié dès 2013 dans le cadre de son projet «Disclosure Initiative1» figure l’information sur la dette financière nette. Cet agrégat permet notamment d’apprécier la structure financière d’une entreprise ou de calculer la valeur d’entreprise à partir de la valeur des capitaux propres.
1. L’endettement financier net en IFRS
En pratique, il n’existe pas de définition normée de cet agrégat : il est courant d’y intégrer, au-delà des rubriques comptables financières traditionnelles (emprunts court et long terme, mécanismes de mobilisation de créances, trésorerie active et passive, etc.), les provisions pour risques à long terme (indemnités de départ à la retraite, certains types de litiges, etc.), ainsi que d’autres éléments se rattachant parfois en comptabilité au cycle d’exploitation (dépôts de clients, etc.). Ces éléments sont présentés dans les comptes IFRS sous différentes rubriques de l’état de la situation financière (le bilan). La plupart des entités fournissent d’ores et déjà une information en annexe sur l’endettement financier net, mais sans qu’il soit toujours possible de rapprocher facilement ces données avec les montants présentés au bilan ou dans le tableau des flux de trésorerie.
L’IASB a estimé, à juste titre, que son rôle n’était pas de figer une définition de l’endettement financier net, ni de modifier les principes de comptabilisation des composantes de cet agrégat. En revanche, l’amélioration de l’information en annexe a été privilégiée pour répondre aux attentes des utilisateurs des comptes, après une enquête réalisée en 2014 auprès des investisseurs.