Une clôture des comptes IFRS 2016 marquée par un environnement économique complexe et la préparation d’échéances normatives majeures.
Par Daniel Civit, directeur de la doctrine comptable, Grant Thornton
L’actualité économique et politique a été particulièrement riche au cours de ces derniers mois et les impacts ne sont pas toujours faciles à anticiper, que ce soit le Brexit dont l’effet tarde à venir ou la constitution de l’équipe Trump avec la perspective de nouveaux accords d’échanges…
C’est donc dans un environnement incertain que les entreprises doivent arrêter leurs comptes. S’agissant du Brexit, les prévisions économiques pessimistes des banques centrales et l’accroissement de la volatilité du marché des changes peuvent rendre difficile l’exercice de construction budgétaire.
De manière plus prosaïque, le Brexit peut avoir des conséquences directes sur les comptes lorsque les normes imposent l’utilisation de données de marché déterminées à la date de clôture que ce soit pour évaluer certains actifs et notamment les actifs financiers à la juste valeur, ou pour convertir les opérations en devises.
Cet événement peut aussi avoir des conséquences indirectes, dont certaines restent difficiles à estimer de manière fiable que ce soit lors de la détermination des «cash-flows», des tests de perte de valeur, ou de l’appréciation de la recouvrabilité des impôts différés.
Au-delà de la difficulté de faire des prévisions, sous-jacent indispensable pour confirmer la valeur des actifs, les entreprises devront, sous le regard du régulateur, faire preuve de la plus grande transparence.
En matière de taux d’impôt, la loi de finances 2017 a apporté son lot de cadeaux fiscaux avec une baisse...