Abonnés

Validité du PSE : le Conseil d’Etat étend le contrôle de l’administration au critère de transparence financière du syndicat signataire

Publié le 27 avril 2022 à 15h49

Barthélémy Avocats    Temps de lecture 4 minutes

L’employeur d’au moins 50 salariés qui engage une procédure de licenciement collectif pour motif économique d’au moins 10 salariés sur 30 jours est tenu d’élaborer un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE). A cet effet, il a le choix soit de conclure un accord collectif majoritaire, soit d’élaborer un document unilatéral, lesquels sont respectivement soumis au contrôle de l’administration (DREETS) par le biais d’une validation ou d’une homologation.

Par Véronique Lavallart, avocat associé, Barthélémy Avocats

Si la voie de la négociation collective est retenue, la DREETS, saisie d’une demande de validation de l’accord collectif fixant le contenu du PSE, doit en premier lieu vérifier les conditions de validité de l’accord collectif qui doit être signé, soit par le conseil d’entreprise (s’il existe), soit (dans l’essentiel des cas) par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ayant recueilli au moins 50 % des suffrages exprimés en faveur d’organisations syndicales reconnues représentatives au 1er tour des élections du CSE. En conséquence, l’administration, sous le contrôle du juge administratif, est tenue de vérifier le caractère majoritaire de l’accord mais également la qualité des signataires. C’est en ce sens que s’est déjà prononcé le Conseil d’Etat.

La Haute Juridiction vient toutefois dans une décision récente de préciser que ce contrôle devait s’étendre aux critères de représentativité et, en l’occurrence, à la transparence financière du syndicat (CE, 6 avril 2022, n° 444460).

En l’espèce, il s’agissait d’un accord collectif, validé par la DREETS, qui avait été signé par deux organisations syndicales, dont l’une représentant 80 % des suffrages exprimés. Une troisième organisation syndicale – non-signataire – avait toutefois sollicité l’annulation de cette décision, au motif que si la condition de majorité était remplie, la condition de représentativité du signataire faisait défaut, faute pour cette organisation syndicale de respecter le critère de transparence financière.

Les dernières lettres professionnelles

Voir plus

Dernières nominations

Voir plus

Les dernières Lettres Professionnelles

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Mention expresse : un dispositif à bien maîtriser et à ne pas négliger !

Alors que s’ouvre la période déclarative des résultats des sociétés et revenus des particuliers, il...

Abonnés Tarifs : quand le protectionnisme redessine les états financiers

En mars et avril 2025, l’administration américaine a imposé des tarifs douaniers sur une large gamme...

Abonnés Assemblées générales : concilier obligation de retransmission et droits des actionnaires filmés

La retransmission obligatoire des assemblées générales des sociétés cotées soulève des enjeux de...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…