Les dernières évolutions des normes, et notamment IFRS 15 et surtout IFRS 16 à peine digérées, le Board prépare un chantier de refonte de l’information financière «Better Communication In Financial Reporting».
Par Véronique Genet, associée, Advolis
Les utilisateurs des états financiers rencontrent très souvent une certaine difficulté à exploiter les informations communiquées dans les rapports financiers et différents constats ont été effectués par les investisseurs ou encore les préparateurs :
– les états financiers ne permettent pas toujours la comparabilité entre les entreprises ;
– il serait nécessaire d’introduire une certaine flexibilité par le biais d’indicateurs non-GAAP ;
– une information plus détaillée serait utile à la bonne compréhension et transparence des comptes.
Le Board a dès lors souhaité s’engager dans un large projet «Better Communication in Financial Reporting» avec comme principaux objectifs de rendre plus utile et pertinente l’information financière et d’en améliorer la communication. «Better Communication in Financial Reporting» inclut notamment un projet de refonte de la structure et du contenu des états financiers primaires, en mettant l’accent sur l’amélioration de l’information liée à la performance.
La performance financière
Afin d’améliorer la lisibilité de la performance financière et de faciliter la comparabilité entre les entreprises, le Board envisage d’introduire dans le compte de résultat trois sous-totaux :
– le résultat des opérations provenant des sociétés consolidées (business profit), excluant toute quote-part des sociétés associées ou co-entreprises : ce niveau de résultat permettrait d’appréhender le résultat des opérations des entités consolidées avant tout résultat lié aux activités d’investissements ou de financement ;
– le résultat avant investissement, financement et impôt incluant le résultat des sociétés associées ou co-entreprises dont l’activité entre dans le cadre de l’exploitation (integral joint-ventures and associates) ; ce niveau de résultat ne prendrait pas en compte les charges et produits provenant des investissements et exclurait le résultat des mises en équivalence non directement liées aux activités principales (non-integral joint-ventures and associates) ;
– le résultat avant financement et impôt (EBIT), excluant les dépenses provenant des activités de financement telles que définies pour le tableau des flux de trésorerie.
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