Le traitement des goodwills reste une source constante d’attention de l’IASB dans le prolongement de la PIR d’IFRS 3 (amélioration du processus de dépréciation, simplification de la mise en œuvre des tests, pertinence de l’information, etc.).
Par Patrick Iweins, associé, Advolis
1. Confirmation du modèle d’appréciation des goodwills prévu par IAS 36
Les référentiels IFRS et US sont proches. S’ils diffèrent dans la réalisation des tests d’impairment, tous deux, prévoient, pour les sociétés cotées, l’absence d’amortissement et le recours à ces tests lors de chaque clôture ou en cas d’indices de pertes de valeur (IAS 36). Lors de sa réunion du mois de décembre dernier, l’IASB s’est interrogé à nouveau et a confirmé, en l’absence de nouveaux éléments justifiant le retour à un amortissement systématique, l’approche précitée retenue dans IAS 36.
2. Amélioration de la pertinence des tests : «headroom approach»
Le caractère tardif des dépréciations est soulevé par les investisseurs. Selon l’IASB, ce retard résulte en partie du fait que la perte de valeur du goodwill attaché à une acquisition est souvent masquée, lors du test de dépréciation effectué au niveau de l’unité génératrice de trésorerie concernée, par la prise en compte implicite d’un goodwill interne non reconnu dans les comptes.
Dans ces conditions, l’IASB propose de recourir à la «headroom approach». Cette approche repose sur le suivi de l’évolution post-acquisition de l’écart existant entre, d’une part, la valeur recouvrable de l’UGT testée (valeur la plus élevée entre la juste valeur diminuée des coûts de sortie et la valeur d’utilité) et, d’autre part, sa valeur comptable. Toute diminution de cet écart serait présumée refléter une diminution de la valeur du goodwill et donc donner lieu à une dépréciation du goodwill.
Pour autant, il s’agirait d’une présomption simple qui pourrait être réfutée, par exemple en présence de facteurs...