En 2025, la transformation digitale de la fonction finance suit une logique « d’innovation tranquille », selon les résultats de la dernière étude Innovation for Performance réalisée par Option Finance en partenariat avec le Club des Trente. Motivées par des gains de productivité immédiats, les entreprises s’appuient en priorité sur des outils de business intelligence et de smart automation pour valoriser leurs data, aux dépens des projets d’intelligence artificielle avancée qui sont encore peu déployés.
La transformation digitale de la fonction finance, une politique des petits pas ? D’après une étude récente réalisée par Option Finance en partenariat avec le Club des Trente, les entreprises progessent avec prudence et déploient d'abord les fondamentaux techniques de l'exploitation de leurs données. C'est pourquoi bien qu'elle fasse l'objet de nombreuses reflexions, l’IA reste au stade exploratoire pour plus de trois directions administratives et financières (DAF) sur quatre, c’est-à-dire que le sujet est encore à l’étude pour 58 % des sondés, quand il a fait l’objet d’une étude de faisabilité (en anglais proof of concept ou POC) pour 20 % des professionnels interrogés. La faible part de projets IA réellement industrialisés (8 %) traduit l’existence de freins techniques (accès à la data), humains (manque de compétences) mais aussi stratégiques, qui conduisent les entreprises à donner pour l'instant la priorité à l’informatique décisionnelle (business intelligence ou BI) et à l’automatisation intelligente (smart automation).
Ainsi, la moitié des sondés (52 %) ont déjà adopté ou envisagent d’adopter des outils BI d’analyse de données comme le logiciel Power BI de Microsoft, référence sur le marché. Un quart des entreprises (26 %) lui ont même donné la priorité. C’est le cas du groupe Synergie, spécialiste français de l’intérim. « Nous utilisons Power BI à des fins opérationnelles et de reporting, relève Yannick Ouvrard, directeur financier ddu groupe Synergie. Les logiciels de...