Entretien avec Olivier Schiller, président de Septodont - Il existe très peu de recherche sur les PME et les ETI en France. L’université Paris-Dauphine lance une nouvelle chaire intitulée « Entreprises familiales, investissement de long terme » pour combler cette lacune.
L’université Paris-Dauphine-PSL vient de lancer en cette rentrée une nouvelle chaire consacrée aux « entreprises familiales et investissement de long terme ». Vous êtes à l’origine de cette initiative, dont l’entreprise que vous dirigez, Septodont, est l’un des mécènes. Quel en est l’objectif ?
Olivier Schiller, président de Septodont : Les entreprises familiales constituent un élément important de l’économie de notre pays. Il existe 5 400 ETI en France, qui représentent 25 % environ des emplois salariés, et 33 % des emplois industriels. Hors filiales de groupes étrangers, environ 70 % d’entre elles sont des entreprises familiales. Chez Septodont, nous en sommes ainsi à la troisième génération ! Or nous manquons d’études en France sur le sujet. J’avais pu le constater quand j’avais été nommé en janvier 2020 ambassadeur aux ETI par le président de la République, dans le cadre de la stratégie Nation ETI. J’avais à cette occasion beaucoup travaillé avec l’administration sur les questions de transmission, de détention du capital… et j’avais été étonné alors de constater à quel point le fonctionnement et le dynamisme des entreprises familiales étaient peu connus. Or, si l’on veut mettre en place une politique publique de la transmission, ce qui est important notamment pour réussir la réindustrialisation du pays, il faut pouvoir disposer de données. Il existait un indicateur public sur la transmission jusqu’en 2015, mais il ...