(AOF) - En baisse pour 2021, le taux d’absentéisme global pour l’année écoulée est de 4,94% et se rapproche du niveau observé avant la crise du Covid-19, selon deux études croisées dévoilées par le groupe Diot-Siaci. Ainsi, plus d'un tiers des salariés ont été en arrêt au moins un jour durant l'année. L'absentéisme a néanmoins augmenté chez les plus jeunes et la durée d'absence moyenne a fortement progressé chez les cadres.
Ces résultats sont issus d'une enquête conjointe avec l'IFOP menée auprès de 3000 salariés, dont 1000 ayant été arrêtés au moins 1 jour en 2021, et d'un Observatoire statistique mis en place par Diot-Siaci qui porte sur 4 années de 2018 à 2021, sur un périmètre constant de 750 entreprises avec en moyenne 470 000 individus par an.
En 2021, 44% des arrêts de travail étaient liés au Covid-19. Cependant, les troubles musculosquelettiques (15%), les risques psychosociaux (14%) et les accidents de travail (12%), qui constituent des enjeux majeurs de santé au travail, restent très présents dans les motifs cités par les salariés absents. D'autres indicateurs ne laissent plus de place au doute : 60% des salariés français considèrent que leur métier est susceptible d'avoir des conséquences négatives sur leur santé mentale et ils sont 50% à exprimer des conséquences sur leur santé physique.
Seuls 2% des salariés déclarent avoir été arrêtés pour convenance personnelle.
Lorsqu'on s'interroge sur les causes de l'absentéisme, la notion d'engagement est souvent mise en cause. Pourtant, certains résultats de l'enquête ne confirment pas forcément les corrélations directes entre engagement et absentéisme : on découvre que 79% des salariés arrêtés ont une bonne opinion de leur entreprise et 84% d'entre eux se sentent bien intégrés au sein de leur entreprise.